« VARIATION #1 : une topographie sauvage »
Les Variations Goldberg

Ensemble Jospeph Hel - dramaturgie Cedric Lebonnois

Julien CHURIN, violon - Cédric LEBONNOIS, alto - Geneviève KOERVER, violoncelle

Nathalie PUBELLIER, chorégraphie et danse
Sibille Planques, danse
Norig, narration
Nicolas Simonin, Scénographie, Lumière, Image

Mai 2022. l'Atelier à Spectacles - Issoudun - La Hague

L’ENSEMBLE JOSEPH HEL explore les « Variations Goldberg » de Jean-Sébastien Bach, dans une version pour trio à cordes. L'œuvre est envisagée par les interprètes comme un territoire à arpenter en adoptant une posture qui s'écarte des sentiers battus. Les pratiques du pistage et de la topographie sont sollicitées ici pour servir de leviers à l’imaginaire, et permettre aux artistes de s’engager pleinement dans une interprétation au-delà des frontières de l’œuvre. Pour les accompagner dans cette expérience, les musiciens convoquent sur la scène des corps dansants, des corps poétiques, ainsi que d’autres représentants variés du vivant pour créer ensemble un espace dans lequel tous s’engagent en véritables diplomates. La rencontre n’est ici ni le sujet ni le propos. Il s’agit plutôt d’une simple mise en présence propice à repenser notre rapport au monde, de « nous » sensibiliser aux « autres » ; « nous et les autres » en tant que variations des dynamiques du vivant. Grâce à une scénographie vivante et sauvage, l’espace diplomatique ainsi engendré permet de questionner le principe même de la variation. On s’interroge alors sur la variabilité en tant que propriété principale du vivant.


Les images ont été réalisées pendant les périodes de résidence : Cedric a cultivé un blob que nous filmé en timelapse et au microscope, ainsi que des organismes bio luminescents : pyrocystis fusimormis, des mousses...
La scénographie a été conçue comme des graines mobiles sur lesquelles les interprètes évoluent, des tablettes leur permettent de s'affranchir des partitions. Une foret d'écrans (initialement construits pour le spectacle "Ce matin la neige" en 2011) permet de convoquer le vivant sous une forme fragmentaire, et de laisser voir les corps et l'espace entre chacun d'eux. L'image ne s'impose pas comme "une grande image cinématographique" et laisse libre les champs des interprétations. Sans cesse mouvante, elle partcipe au thème de la variation, rythmique, temporelle, spatiale, colorée. Parfois en harmonie, en contrepoint elle est une des voix de la partition sensible du spectacle.