SCENOGRAPHIE



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Depuis 1989, j'ai toujours été passionné et attiré par la lumière. Par la collaboration avec le théâtre de l’Échelle à Vitry sur seine, entre 15 et 20 ans, j'ai été amené à gérer tout l'aspect visuel : lumière, costumes, décor. Mon orientation professionnelle a d'abord été la lumière. Depuis une dizaine d'années, je prends en charge le travail scénographique. Cela implique un regard et une collaboration relativement différents de ceux auxquels j'étais habitué. La lumière arrive en général tard sur les projets, la scénographie est constitutive de ceux-ci. Il est important de diversifier les interlocuteurs, car cela diversifie les points de vue, mais ne les rend pas forcément plus cohérents. Le fait de réaliser entièrement la scénographie et la lumière (et aussi parfois l'image) permet par contre une osmose et une imbrication intime de tous ces ingrédients. A partir du moment où je conçois et réalise deux ou trois de ces postes, l’implication n'est pas la même.

Pour la lumière, mon outil est l’œil. La première démarche est de penser à comment la lumière entre dans l'espace, dans les espaces à éclairer. Comment elle les donne à lire, comment elle les construit, les respecte, les modifie. Ensuite vient le plan 2D, sur lequel figure des symboles correspondants au matériel à installer. Les plans vus de dessus et en coupe permettent de vérifier et d'adapter le matériel aux dimensions du lieu et du décor. Pour parler de lumière, les mots sont parfois peu précis. J'utilise alors des dessins ou des simulations en 3D pour permettre de communiquer. Mais la conception se fait sans eux. Il n'en est pas de même avec la scénographie qui implique la structuration de l'espace avec des agencements de surfaces et des volumes. En ce qui concerne l'espace, le logiciel 3D est un outil que je qualifierais d'irremplaçable : la maquette en carton offre une vision de l'espace scénique qui ne permet pas forcément de mettre en évidence des points de vue justes. Les matériaux mis en œuvre pour la construction d'une maquette sont très difficiles à mettre à l'échelle. Quand on regarde la maquette, l’écart entre nos deux yeux ne permet pas de mettre à l’échelle la profondeur de champs et nous ne pouvons pas nous mettre dans la situation d'un spectateur assis au 3° fauteuil du 4° rang... Avec la 3D, cela est possible. D'autres paramètres sont à prendre en compte avec celle-ci : l'aspect clinique et le fini impeccable ne seront pas toujours réalisables... Il faut donc apprendre à lire ces maquettes virtuelles, mais elles sont un moyen inégalé de créer des volumes et de travailler sur des espaces scéniques.

Quelques realisations

voici quelques modélisations de spectacles qui on été conçues en 3D avant d'être construites (tous les projets n'y figurent pas) :